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Comprendre

Icône de la Mère de Dieu de Kazan

     « Ce que l’Evangile nous dit par la Parole, l’icône nous le montre et nous le rend présent. »[1] Ainsi, tout, dans l’icône, a un sens profond.

L’Incarnation est le fondement de l’icône, et les icônes de la Mère de Dieu manifestent que « la place de la Vierge Marie est au centre de l’histoire du salut. En fait, la Providence divine, respectant la liberté des créatures, ne pouvait pas trouver son plus haut accomplissement dans l’Incarnation du Fils de Dieu avant que la Vierge Sainte n’ait consenti à ce que « le mystère resté caché depuis les siècles et les générations » (Col 1, 26) se réalise en elle, faisant d’elle la Mère de Dieu. »[2]

 

     Cette icône est une variante du type iconographique de l’Hodigitria (« Celle qui montre le chemin »). La tradition byzantine la fait remonter à une peinture originale de saint Luc, premier portraitiste de la Vierge Marie (qui fut proclamée Mère de Dieu par le IIIe Concile d’Ephèse en 431).

Dans ce type iconographique, la Vierge est représentée assise, tenant son Enfant sur son bras gauche. « Le Christ n’est plus un nourrisson mais le « Christ-Emmanuel », Enfant et « Dieu d’avant les siècles », plein de sagesse malgré sa jeunesse. Vêtu d’un manteau tissé d’or (ces fins traits d’or sont appelés « assist »), il tient de la main gauche un rouleau, tandis qu’il bénit de la main droite. »[3] Le geste de la main du Christ est symbolique : deux doigts levés, pour montrer la double nature en une seule Personne du Christ Vrai Dieu et Vrai Homme ; et les trois autres doigts réunis pour signifier la Trinité.

 

     Dans l’icône de la Mère de Dieu de Kazan, on ne voit que le buste des personnages et la main droite du Christ. La Vierge est inclinée vers son Enfant et regarde le spectateur à qui elle le présente, tout en contemplant avec tendresse et intériorité sa mission de Sauveur.

Le nimbe doré (auréole) signifie la sainteté : l’or symbolise le ruissellement de lumière divine en celui qui vit dans l’intimité de Dieu. Pour le Christ, le nimbe est crucifère : marqué du signe de la croix, et des lettres grecques signifiant le nom divin révélé à Moïse : « Celui qui est ». Les lettres IC-XC sont le monogramme du Christ.

Les lettres en haut de l’icône à gauche et à droite sont la contraction du mot grec signifiant « La Mère de Dieu ».

Le voile (« maphorion ») et le manteau de Marie sont pourpre très foncé, couleur soulignant sa dignité de Mère de Dieu. Elle porte sur son manteau les trois étoiles (deux sont visibles) symbolisant sa virginité perpétuelle.

 

 

[1] IVe Concile œcuménique de Constantinople, 870

[2] Vladimir Lossky, Le sens des icônes

[3] ibid.

Explication de l'icône de la Mère de Dieu de Kazan - Vierge à l'Enfant

Prier

« Nous te saluons, Vierge Marie, servante du Seigneur.

Ta foi nous a donné l’Enfant de la promesse, la source de la vie.

Eve nouvelle, montre-nous le Sauveur,

Jésus-Christ, notre frère,

Sainte Mère de Dieu. » 

Antienne mariale

 

 

« Salut, ô Reine, Mère de miséricorde ; notre vie, notre douceur, notre espérance, salut !

Enfants d’Eve exilés, nous crions vers vous.

Vers vous, nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.

Ô vous, notre avocate, tournez vers nous vos regards miséricordieux.

Et après cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles. Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie. »

Antienne mariale

 

 

« Sainte Mère du Rédempteur, Porte du ciel, toujours ouverte, étoile de la mer, viens au secours du peuple qui tombe et qui cherche à se relever. Tu as enfanté, ô merveille ! Celui qui t’a créée, et tu demeures toujours vierge. Accueille le salut de l’ange Gabriel, et prends pitié de nous, pécheurs. »

Antienne mariale

 

 

« J’ai découvert un Dieu qui se manifestait dans le regard de l’enfant. Le Dieu de Jésus qui est petit. Un Dieu qui veut –cela peut vous paraître bizarre !- qu’on le prenne dans ses bras. Dans nos bras. Un Dieu humble. C’est aussi ce texte du livre de l’Apocalypse : « Je me tiens à la porte et je frappe, celui qui entend et qui m’ouvre, j’entre pour devenir son ami » (3, 20). Ce Dieu qui ne s’impose pas, qui attend. Qui dit à Marie : « Tu vas devenir la Mère du Sauveur », et qui a besoin qu’elle dise oui. Un Dieu qui se soumet à notre liberté. Plus j’avance, plus je suis touché par cette petitesse de Dieu qui dit : « J’ai besoin que tu m’aimes. »

Jean Vanier

Prière devant l'icône de la Mère de Dieu de Kazan - Vierge à l'Enfant

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